• Le 30 janvier 1972 à Derry, Irlande du Nord, 12 manifestants pacifiques furent tués par des tirs de l'armée britannique.

    Le Bloody Sunday (ou massacre de Bogside) survient lors d’une des marches organisées depuis le milieux des années 60 par la Northern Ireland Civil Rights Association pour promouvoir l'égalité de droits entre catholiques et protestants.

    C’est pour protester contre l’internement administratif, décidé par le Parlement nord-irlandais le 9 août 1971, que la NICRA décide d’organiser une manifestation pacifique à Derry le 30 janvier 1972. Plusieurs centaines de catholiques ont été ainsi emprisonnés sans procès dans des camps d’internement de l’armée britannique.

    Le 17 juin 2010, trente-huit ans après le Bloody Sunday, ce blogg ferme.

    Merci à tous.


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  • C'est un rituel immuable, une tradition secculaire, presque un dogme religieux : ce soir c'est barbecue. La graisse est prête à fondre, à gicler hors des chipolatas et à recouvrir la moindre parcelle de nos corps. Elle chauffe, enfle, chante, siffle, coule et s'infiltre dans nos tissus, nos veines, notre sang, notre âme.

    Comme chaque année, les rôles sont distribués et magnifiquement interprêtés. Le mien est plus ou moins envié. Tout dépend de comment on voit le barbecue. Le barbecue est avant tout une question de ressenti, de vibrations. Mon rôle est avant tout une question de sacrifice, de résistance à la douleur, d'amour des responsabilités, et surtout d'une irrésistible envie de reconnaissance. Ce soir je serai le Maître du Feu.

    La technique ne varie pas. Toujours les mêmes étapes scrupuleusement suivies, à la lettre, sans faute, vestiges d'un des derniers enseignements oraux, transmis de père en fils, depuis la nuit des temps. Le barbecue c'est l'Alchimie retrouvée.

    Les braises rougissent la nuit noire, la chaleur étouffe l'air frais du crépuscule. La lumière rouge et noire danse sur le charbon ardent. L'homme maîtrise l'enfer quand il maîtrise le feu. Mon instinct se réveille et mes yeux pleurent dans la fumée piquante que dégage la couche de graisse centenaire qui recouvre la grille mise à chauffer au-dessus de l'âtre. Des générations d'hommes à la recherche de cet instant ont déposés sur cette grille la graisse qui les a eux-mêmes fait pleurer. Chacun transmet à son prochain la brûlure du feu, la douleur de la fumée, ses larmes de chaleur.

    La viande hurle et pleure sur la grille. Elle se tord, elle résiste, elle crache, elle geint, puis se rend. La vianded ne meurt jamais. Sur l'animal comme sur la grille, je me bat sans cesse avec elle. Et elle capitule.

    Les chasseurs viennent de tuer un mammouth et c'est toute la communauté qui s'en réjouit. Ce que pouvaient ressentir nos aïeux troglodytes, nous le ressentons encore aujourd'hui. Je me suis battu avec le feu, la chaleur et la fumée. La viande est prête à être consommée. Le Maître du Feu a rempli son devoir. Il porte sur lui les marques de sa bataille, les brûlures causées par les projections de graisse, les yeux rouges et brillants, la gorge sèche et l'odeur mêlée de la sueur et du feu. Le barbecue est un duel qui ne se termine que par la mort de l'un ou l'autre. Les braises agonisent et s'éteignent sous les yeux du vaiqueur, humble et satisfait.

    Chacun de nous fait honneur à la Nature en engloutissent goulument ses deux livres de viande grasse et brûlante. Les doigts lubrifiés de graisse glissent sur les manches des guitares d'où sortent des notes suaves et chaudes comme l'air. La musique fini de nous rassasier. Elle nous sert d'éxutoire. Les voix, tantôt lourdes, tantôt éraillées, exorcisent notre honte de satisfaction animale.

    Bientôt le barbecue n'est plus qu'un souvenir. L'alcool me transporte au-dessus de mon corps et je vole. Je flotte plus exactement. Le bruit est assourdissant et fait vibrer mes entrailles. Le feu est en moi. Il n'en fini plus de brûler dans mon ventre, ma tête, mon coeur et mes yeux. Je dois faire sortir toute cette énergie, alors je chante et je danse. Je regarde mes amis et me vide de mon amour pour eux. Je les prends par la main et nous flottons ensemble, perdus entre ciel et terre. Les étoiles n'ont jamais été aussi proches de nous. Je ressens toutes les énergies de chacun, nous partageons tous une partie de la magie de cette lutte que fût le barbecue. J'ai chaud !!! Je brûle !!!

    Puis l'air deviens froid, glacial. Mon âme se calme, se repose et s'éteind. On ne gagne jamais vraiment contre le feu. Il nous possède et nous envoute. Il nous rend fou. Tout s'éteind, le feu de l'enfer, le feu de l'âme, le feu du coeur. Mais pour chaque feu qui disparait, un autre s'allume. Et puis il reste les souvenirs, les cicatrices du coeur.

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  • Je ne sais pas par où commencer aujourd'hui. Par le début : cette nuit j'ai encore eu beaucoup de mal à m'endormir. Finalement, vers 5h00 a.m., j'ai réussi à attraper le train du sommeil. Le problème est que je n'ai pas entendu mon réveil et que j'ai dormi deux heures de trop, ce qui m'a valu de râter... un entretien d'embauche !!! Ce dernier a été reporté mais j'ai voulu me "punir" en allant tout de même au lieu de rendez-vous pour y déposer mon CV, ma lettre de motivation et un lettre d'excuses. Résultats : 30 minutes de marche le long de la nationale 147... A proximité se trouvait un Shopi. Résultats : une bouteille de 50 cl de thé glacé en guise de petit-déjeûner. Pour la première fois de ma vie je fais du stop pour le retour. Résultats : je suis tombé amoureux...

    Et c'est là que ça devient intéressant.

    Cette nuit, alors que d'obscures lumineuses pensées traversaient mon esprit, j'ai eu une révélation. Une vraie, qui vous éclaire et vous déclenche un début d'érection tellement vous n'en revenez pas d'être capable de penser des trucs pareils.

    Et si le vivant, tel que nous le définissons, n'était autre que de l'anthropomorphisme devant la complexité des choses ?

    Toutes ces choses (au sens ultra large du terme, de la molécule à l'organisme) auxquelles ont peut prêter, à tort ou à raison, des sentiments humains, ne sont-elles pas ce que nous appelons les "êtres vivants" ?

    Dans ce cas, soit la cellule n'est pas vivante, soit les nuages le sont.

    Parce que finalement on peut voir autant de vie dans un ordinateur que dans une cellule. Il n'y a rien de "vivant" dans une réaction chimique, rien de "vivant" dans un atome, rien de "vivant" dans un électron, rien de "vivant" dans un champ magnétique. La cellule est une merveille de la Nature en matière de complexité et de finesse de programmation. Mais l'est-elle plus qu'un ordinateur ?

    La cellule, autant que l'ordinateur, pourrait se résumer à un simple (mais efficace) assemblage d'unités élémentaires qui, selon leurs natures et leurs potentiels réactifs, réagissent de manière formatées aux stimuli intrenes et externes. La cellule ne réagit pas différemment (dans le principe) de l'ordinateur, lorsqu'une certaine hormone se fixe à son récepteur membranaire, que lorsque j'appuie sur les touches du clavier.

    Le gène est-il vivant parce que les humains peuvent s'amuser à l'anthropomorphiser ? Ne dit-on pas "le gène fait faire telle ou telle chose à la cellule" comme on dirait "le gène va acheter une baguette tous les dimanches matin" ?

    Et si notre définition du vivant avait été faussement élargie par notre subjectivité humaine ? Stephen Jay Gould, grand biologiste evolutionniste, disait ceci : "si on demandait à un flamand rose de nous raconter l'histoire de la vie il se placerait lui-même au sommet de l'évolution." Par cette fable, Stephen Jay Gould nous montre notre nombrilisme naturel à travers un flamand rose.

    Le vivant n'existe-t-il pas ?

    Ou au contraire, les nuages, le sable des dunes, les baleines, les fourmis, l'insuline, l'ADN, les étoiles et l'Univers sont vivants. L'anthropomorphisme dont fait preuve l'Homme a tout aussi bien pu élargir faussement sa conception du vivant comme la restreindre.

    Et si il y avait un Grand Tout, Universel. Et si la Vie c'était... la Vie ! Peut-être que la vision très terre-à-terre de la cellule en tant que machine dénuée de vie devrait s'appliquer à une échelle infiniment plus grande, à celle de l'Univers, ou au-delà...

    La Vie telle qu'elle est aujourd'hui définie est le résultats d'un enchainement gigantesque de causes et d'effets. C'est la théorie du papillon qui bat des ailes à Tokyo et qui déclenche une tornade à Rio. Selon ce point de vue, les nuages, la pluie, les montagnes, les océans, le sable, les éclairs, les étoiles, les éclipses, les météorites, les obites planétaires, mais aussi les plantes, les animaux, les bactéries, l'ADN, l'eau, l'ammoniaque, le dioxyde de soufre, et que sais-je encore ; tout ce qui un jour dans l'Histoire (de quoi d'ailleurs ? du temps ? des choses ?) a existé, a agit, a réagit, et s'est éteint, a contribué à la Vie et y contribue éternellement.

    Ce gigantesque jeu de dominos n'est pas moins complexe et incompréhensible dans sa globalité pour l'Homme, que celui de la machinerie cellulaire.

    Je suis conscient de tenir, dans cette antithèse de ma réflexion, des propos plus philosophiques, voire un tantinet délirants, que la rigueur de mon éducation scientifique ne me le permet. Pardon de ne pas répondre à toutes les questions que je pose.

    Putain, il est temps que le blocus se termine...


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  • Suite à de nombreux (mais identiques...) messages à propos de la finalité du blogg (personnellement j'aime l'écrire avec deux "g") je m'autorise un droit de réponse.

    Le voici.

    J'arrive, deux secondes.

    Ca vient, ça vient, je sens que ça vient...

    OUUUUUUUUIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pousse ta têêêêêêêêêêête !!!!!!!!!!!!

    Heum...

    Bon, le truc c'est que je ne trouve pas de réponse vraiment "sérieuse". J'entends par "réponse sérieuse" une argumentation foutrement étayée, solide, robuste, qui ne fasse pas qu'enfiler des perles.
    Je ne vois qu'une raison pour laquelle j'écris ce blogg : celle de m'adonner à l'écriture tout simplement.

    Pourquoi l'écriture ? D'une part parce que j'aime écrire, d'autre part parce que j'aime être lu. C'est honnête et simple comme réponse, non ?

    Je profite de l'occasion que je m'accorde pour faire remarquer à mes lecteurs (et les féliciter dans la foulée) qu'à l'heure où j'écris ces lignes 8833 visiteurs sont passés, se sont arrêtés, se sont entichés, se sont révoltés, ou se sont endormis sur mon blogg.

    8833 est un nombre... rigolo.

    C'est comme 33. C'était l'âge du Christ. C'est aussi, tenez-vous bien, la somme de mon âge plus du nombre que l'on obtient en inversant les deux chiffre de mon âge.

    Dans le genre il y a aussi 144 qui est à la fois le carré de 12 (douze douzaines, soit une "grosse") et la somme de 111 et 33...

    Je dis : "Les mathématiques n'ont pas fini de nous surprendre et de nous en apprendre sur le monde."

    Je dis aussi : "Da Vinci Code est à consommer avec modération, de même que L'Alchimiste, et à l'inverse de Voyage au bout de la nuit."

    Est-ce que j'ai répondu à ta question ?

    C'était quoi la question déjà ?


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  • La vie est un sprint.

    En fait, la vie est comme une compétition d'athlétisme par un dimanche matin (ce genre de dimanche matin où tu préfèrerais être chez toi pour finir tes exercices de maths... c'est dire !).

    La vie est une succession de sprints.

    On cours, on perds, on gagne, on tombe, on se relève, on se blesse, on s'arrache, on s'essoufle, on exulte, on peste, on crache, on sue, on s'embrasse, on se bat, on se chicane, on triche, on ment, on rit, on grogne, on pleure, on jure, on cours, on cours, on cours, on cours...

    La vie est une putain de compétition d'athlétisme...

    Chaque chose implique une course. Chaque course, chaque starting-block, chaque couloir, chaque ligne d'arrivée, chaque photo-finish, chaque podium et chaque médaille.
    Certaines courses sont éliminatoires, certaines sont gagnées d'avances, ou l'inverse. Certaines sont des derbys, des finales, des consolantes, des victoires ou des échecs.

    Tout concours à courir. Tout cours, même les courts-sur-pattes, pleins de courage, et les courtiers en bourse. Ils courent pour la bourse quand d'autres courent pour une mousse.

    Des bruits courent comme quoi Raymond Devos réclamerait la paternité de cet article. Il a qu'à se la carrer là où je pense si ça l'empêche pas de courir !

    nota bene : j'ai conservé le premier paragraphe de cet article pour la postérité d'un tel effort de réflexion et d'esprit critique de ma part. Il a été supprimé de la version finale de 11h24 malgré les protestations véhémentes de son auteur qui voulait rajouter que Brice de Nice est un grand monsieur... Euh pardon... Marlon Brando est un grand surfer...

    "Chacun cherche sa vague. La vague métaphysique. Le pied d'enfer, plus fort que le sexe...

    "Point Break n'est pas le film culte de toute une génération de surfers et autres sportifs de l'extrême, comme il se vante lui même de l'être. Désolé Bodhi mais je ne crois pas. C'est Easy Rider qui reste le film culte de la contre-culture, et de toute une génération... tout-court.

    "C'est vrai que tout cours.

    "La vie est un sprint..."

    Piouaille, 01/03/06, 11h02


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