• L'attendu, vingt-septième article.

    Je demande pardon à mes lecteurs qui attendent avec impatience de nouveaux articles. Il s'écoule parfois de trop longues semaines entre chaque "publications", j'en suis conscient.

    Il faut tout de même savoir que le métier d'écrivain est une vocation pour laquelle il faut savoir sacrifier impatience, amour-propre et rêve de fortune (rien que ça !). Le chemin parcouru par les mots entre le moment où l'écrivain écrit et celui où le lecteur lit (jusque là tout le monde fait bien son travail) est un parcours semé d'innombrables obstacles.

    L'écrivain doit, d'une part être inspiré, et d'autre part avoir payé sa facture d'électricité sans quoi l'éditeur ne recevra jamais le mail qu'il réclame depuis déjà une semaine et demie.

    L'éditeur doit ensuite faire semblant d'avoir compris le manuscrit électronique. Son assistant, un jeune homme plein d'ambitions et de mauvaises idées (il ira loin le bougre !), doit prendre le temps de trouver une excuse presque valable pour vous faire réécrire la moitié du manuscrit.

    L'écrivain doit repayer ses factures pour recevoir toutes ces bonnes nouvelles. Dur à la tâche, il ne comptera pas les heures d'insomnies laborieuses, ni les repas caféino-nicotiniques.

    Encore une factrure...

    Cette fois semble être la bonne. Il faut discuter le choix d'une virgule entre deux épithètes attributs du nom (branle-bas de combat dans les bureaux !!! faites sonner le clairon de la mort !!! déterrez la hache de guerre !!! abattez le bras vengeur de la bureaucratie !!! les braves, stoïques grammairiens auront résisté jusqu'à l'aube avant de rendre l'âme devant l'impitoyable, illettrée hiérarchie...).

    Les informaticiens se foutent royalement de la bataille qui fait rage dans les couloirs du troisième étage et râlent auprès des secrétaires, qui râlent auprès des informaticiens, qui râlent auprès des secrétaires, qui râlent... Ils veulent le manuscrit pour l'encoder en dieu sait quel langage connu d'eux seuls.

    Entre deux pannes de réseau, les informaticiens travaillent (ils ont oublié d'enlever la coupable, épineuse virgule...).

    Puis l'impatient, érudit lecteur qui a payé sa facture peut enfin se délecter d'un nouveau chef-d'oeuvre, au terme d'interminables, terribles heures d'attente.

    Enfin c'est ce que je crois parce que je ne suis pas écrivain. Je suis juste un grand affabulateur qui risque de payer les inconséquences de ces excès d'imagination si je ne me bouge pas le cul !!! Moins de 30 minutes avant le premier partiel du semestre et monsieur trouve judicieux de rédiger un nouvel article.

    L'inconscient, talenteux auteur...

    PS: ça se remarque beaucoup les virgules entre deux épithètes attributs du nom ?


  • Commentaires

    1
    M
    Jeudi 8 Décembre 2005 à 19:41
    :)
    Comme chez tout auteur talentueux, c'est dans une période d'angoisse et de stress que l'inspiration pointe son nez.. Mais on se demande tout de même qui a bien pu penser à mettre une virgule entre deux épithètes attributs du nom.. on ne voit que ça..!
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