• Je ne sais encore rien d'elle mais elle se rerouve là, à côté de moi, je sais pas comment. Elle est petite, chatain clair, très bien proportionnée, et bourrée !


    _Ca va ?

    _Ca va, merci.

    _Je peux m'asseoir ?

    _Ouais bien sur.

    _T'es tout seul ?

    _Non j'attends un pote.

    _J'peux te taxer d'une cigarette ?

    _Ouais, tiens.

    _Merci c'est sympa. Tu fais quoi dans la vie ?

    _Euh... 3ème année de bio.

    _Non ?! Moi aussi je suis en bio. En 4ème année ! En neurosciences !

    _Moi aussi je suis en neurosciences !

    _C'est cool ça. Je pourrais te passer mes cours et les annales de L3 si tu veux. Je vais te filer mon numéro de téléphone...


    Putain ! 6 mois que je suis célibataire ! C'est inespéré ! Je n'ai rien à faire, rien à dire. Je n'ai qu'à la regarder dans les yeux, dans son décolté. Putain ! J'ai une chance de pendu !


    Ouais sauf qu'elle est chiante. Putain, qu'est-ce qu'elle est chiante... En plus j'ai foutu son numéro à la poubelle...


    Je suis vraiment un loser. J'ai vraiment toujours une bonne excuse pour être célibataire. Comment fait-on pour trouver cette situation inacceptable ? On se bat pour changer les situations inacceptables. Quand une situation est inacceptable et qu'un numéro de téléphone pourrait la changer, et bien on ne jette pas ce numéro à la poubelle !!!


    Oui je suis bougon. Oui je suis déçu. Putain ! Ce n'est que partie remise... je recommencerai dans 6 mois, c'est pas grave.


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  • Mes chers lecteurs je veux que vous me plaignez, que vous pleuriez à la nouvelle que je vais vous annoncer :

    Je sacrifie mes vacances de Noël pour la Science, pour l'Humanité, pour l'Indigent et l'Orphelin...

    A moins que vous ne soyez vous-même chercheur dans le laboratoire qui m'accueillera un mois durant, vous ne pouvez que ressentir une peine immense envers ma situation. Pleurez, c'est un ordre !!!

    Le lendemain de la dernière épreuve des examens semestriels, la gueule en bois, la tête en gravier, le foie en compôte et l'anus en feu, je me rendrai dans l'antre du Savoir, je me jetterai tout entier au plus profond de l'âtre brûlant de la Recherche incandescente !!!

    J'attendrai 1/4 d'heure dans le froid et la pluie du 13 décembre parce que les cerveaux les plus doués d'une génération, les espoirs les plus fervents d'une population, les fondations les plus solides d'une société savante... arrivent en retard, c'est une règle.

    Puis je me faufilerai au milieu des grands pontes savants, les parrains de la Famille, et on me regardera avec indifférence et méfiance ("Alors ce séminaire ? Parraît qu'y avait des p'tits fions...C'est qui le gamin là ? Je sais pas, j'en ai rien à foutre... Ouais et pas que de petits: y'avait la mère Gisèle du labo de Machinchouette...") parce que tout le monde aura oublié que je devais venir.

    Là, vous avez pitié de moi. Non ? Si !!!

    Et pourtant, pourtant, (c'est bien toi que j'aime) rien ne me fait plus plaisir que l'idée de devoir faire répéter quinze fois mon prénom au directeur du labo, au responsable de stage, aux thésards, à mes collègues en somme !!! Mes collègues...

    Putain ça me fait bander !!! Je sais que c'est vulgaire et que ce n'est qu'une figure réthorique puisque ma bite est désespéremment molle, mais putain ça fait quand même bander !!!

    Keep on running !
    Running from my heart.
    I wanna be your man !         Steeve Winwood

    Bonnes vacances de Noël à ceux qui ont la chance de pouvoir en profiter... :-(

    PS: c'est vrai que tout le monde me fait toujours répéter mon prénom deux fois... deux fois...


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  • Je demande pardon à mes lecteurs qui attendent avec impatience de nouveaux articles. Il s'écoule parfois de trop longues semaines entre chaque "publications", j'en suis conscient.

    Il faut tout de même savoir que le métier d'écrivain est une vocation pour laquelle il faut savoir sacrifier impatience, amour-propre et rêve de fortune (rien que ça !). Le chemin parcouru par les mots entre le moment où l'écrivain écrit et celui où le lecteur lit (jusque là tout le monde fait bien son travail) est un parcours semé d'innombrables obstacles.

    L'écrivain doit, d'une part être inspiré, et d'autre part avoir payé sa facture d'électricité sans quoi l'éditeur ne recevra jamais le mail qu'il réclame depuis déjà une semaine et demie.

    L'éditeur doit ensuite faire semblant d'avoir compris le manuscrit électronique. Son assistant, un jeune homme plein d'ambitions et de mauvaises idées (il ira loin le bougre !), doit prendre le temps de trouver une excuse presque valable pour vous faire réécrire la moitié du manuscrit.

    L'écrivain doit repayer ses factures pour recevoir toutes ces bonnes nouvelles. Dur à la tâche, il ne comptera pas les heures d'insomnies laborieuses, ni les repas caféino-nicotiniques.

    Encore une factrure...

    Cette fois semble être la bonne. Il faut discuter le choix d'une virgule entre deux épithètes attributs du nom (branle-bas de combat dans les bureaux !!! faites sonner le clairon de la mort !!! déterrez la hache de guerre !!! abattez le bras vengeur de la bureaucratie !!! les braves, stoïques grammairiens auront résisté jusqu'à l'aube avant de rendre l'âme devant l'impitoyable, illettrée hiérarchie...).

    Les informaticiens se foutent royalement de la bataille qui fait rage dans les couloirs du troisième étage et râlent auprès des secrétaires, qui râlent auprès des informaticiens, qui râlent auprès des secrétaires, qui râlent... Ils veulent le manuscrit pour l'encoder en dieu sait quel langage connu d'eux seuls.

    Entre deux pannes de réseau, les informaticiens travaillent (ils ont oublié d'enlever la coupable, épineuse virgule...).

    Puis l'impatient, érudit lecteur qui a payé sa facture peut enfin se délecter d'un nouveau chef-d'oeuvre, au terme d'interminables, terribles heures d'attente.

    Enfin c'est ce que je crois parce que je ne suis pas écrivain. Je suis juste un grand affabulateur qui risque de payer les inconséquences de ces excès d'imagination si je ne me bouge pas le cul !!! Moins de 30 minutes avant le premier partiel du semestre et monsieur trouve judicieux de rédiger un nouvel article.

    L'inconscient, talenteux auteur...

    PS: ça se remarque beaucoup les virgules entre deux épithètes attributs du nom ?


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